LES QUATRE CONDITIONS INTÉRIEURES DE LA LIBERTÉ
- Posté par Guillaume Lemonde
- Catégories Actualité, Articles, Philosophie, Présence et attention, Psychologie (Saluto Psychologie)
- Date 27 août 2021
L’originalité de la démarche Saluto est de donner les moyens de percevoir l’origine des difficultés rencontrées, non dans des causes passées à résoudre, mais dans la nécessité de faire advenir des ressources permettant de jouer librement avec ce qui se présente. Caractériser, identifier ces ressources fondamentales encore à venir et permettre d’exercer à les rendre présentes, est au centre de son expertise.
LES QUATRE CONDITIONS INTÉRIEURES DE LA LIBERTÉ
Les conditions intérieures de la liberté…
Tel est le sujet que j’aimerais introduire par quelques nouvelles du Québec d’où je vous écris : « La récréation est finie ». C’est ce qu’a annoncé le chef suprême de la belle Province, en référence à l’été assez souple, point de vue restrictions sanitaires. Bientôt, retour des masques à l’école et de contraintes plus serrées. Les avions, les trains, les bateaux interdits aux non-vaccinés.
Je n’ai pas à être d’accord ou non avec le fait même de vacciner. Un médecin d’intéresse aux bénéfices et aux risques et le discours classant les gens en pro et anti vax est stupide. En revanche, comme médecin, je sais qu’il n’est pas possible de conseiller un traitement dont on ne connait pas les effets à moyen et long terme, sans prévenir que l’on ne les connait pas. Si quelqu’un demande un vaccin, cela devrait se faire avec un consentement libre et éclairé. Il est déontologiquement essentiel que les gens comprennent qu’un médicament n’est pas un bonbon et qu’il est impossible de donner des renseignements fiables jusqu’à la fin des phases tests de ces produits en mise sur le marché conditionnelle…
Ce que je sais aussi, c’est que certaines évidences que l’on entend régulièrement (du style : c’est pour la collectivité que l’on se vaccine…) sont loin d’être évidentes.
Si je vous dis tout ça, c’est parce que j’entends autour de moi beaucoup de gens qui, à juste titre, s’interrogent et se demandent ce qu’il faut faire. Comment remettre de l’ordre dans ce désordre ? Comment laisser la médecine aux médecins et remettre un peu de recherche dans ce qui est devenu un dogme (avec ses adeptes et ses contradicteurs jugés hérétiques). Comment sortir des stratégies de vente des industries plus intéressées par les bénéfices engrangés que pour le bien de la population ?
Quand on veut vendre du médicament, on ne s’y prend pas autrement qu’avec une lessive : on place un petit gadget à l’intérieur. Ici, une loterie est organisée pour les vaccinés… Ils peuvent aussi aller au restaurant, au cinéma…
Dans certaines réunions les non vaccinés doivent porter un masque tandis que les autres en sont exemptés… Non seulement cela n’a aucun fondement médical, puisque les vaccins actuels n’empêchent pas de tomber malade (ils sont juste sensés diminuer le nombre de cas graves…), mais cela enfreint aussi le secret médical.
Comment faire entendre aux responsables politiques que la discrimination sur des critères de santé ne vaut pas mieux que celle que l’on fait sur des critères de couleur de peau ou de religion ?
Alors que faut-il faire ? Aller manifester ? Faire du bruit ? Montrer que l’on n’est pas d’accord ?
Peut-être…
Cependant, si je prends le temps d’écrire ces lignes, c’est parce qu’un danger bien plus grand que le non-respect de la déontologie médicale ou de l’habeas corpus nous guette.
CHACUN Y EST SOUMIS ET PERSONNE NE POURRA S’EN DÉGAGER AVEC L’AIDE DE QUICONQUE.
Ce danger, c’est d’oublier ce que nous sommes : des humains en chemin sur la terre. Des humains qui cherchent à rendre présente leur humanité. On aura beau dire que les mesures contraignantes qui conduisent à des choix impossibles, entre un produit que l’on ne veut pas et la perte d’un emploi, sont déjà inhumaines et que c’est à cause d’elles que l’on perd toute dignité, c’est faux ! Ce qui fait notre humanité, ce qui nous différentie des machines, c’est de pouvoir être la cause de nous-même ! C’est-à-dire de ne pas réagir aux pensées pleines de peur qui nous assaillent ou à la haine qui nous aveugle ; découvrir cet endroit silencieux à partir duquel on peut agir plutôt que réagir.
1- STABILITÉ
Vivre que même si les gens se déchirent au sujet de mesures, comme lors des tristement célèbres guerres de religions, nous sommes tous unis. Même si vos proches se détournent de vous, vous êtes unis. Une part de vous les aime. Une autre ne les aime pas quand ils agissent comme ça. Prenez le temps de vivre l’une et l’autre part et de ne pas les mettre en compétition. Ne poursuivez pas les batailles extérieures à l’intérieur de vous. Les sentiments contradictoires qui vous habitent ont tous licence à être. Essayez de les vivre non pas en alternance mais en même temps. Tenez-vous au milieu de ces sentiments contradictoires, sans juger que l’un est mieux que l’autre. Vous découvrirez la stabilité intérieure qui permet de vivre que nous sommes tous unis, même si l’on n’est pas d’accord.
2- PROFONDEUR
Vivre que même si une foule d’informations nous assaillent, il y a un endroit calme qui peut les contempler toutes. Écoutez ce que l’on vous dit et ne triez pas les informations qui vous plaisent de celles qui ne vous plaisent pas. Essayez de les garder ensemble comme un tout paradoxal. Supportez ces paradoxes. Tenez-les avec vos questions auxquelles vous renoncerez de chercher une réponse. Tenez les questions avec ardeur sans les combler avec ce que vous croyez savoir. Les réponses viendront d’elles-mêmes.
3- COURAGE
Vivre que les obstacles qui se dressent sur nos projets n’empêchent pas les projets. Ce qu’ils empêchent c’est la réalisation telle que l’on aurait aimée. Évidemment que cela fait mal et que cela est dramatique quand on perd son emploi, son entreprise. Évidemment ! Peut-être est-il cependant possible, au milieu de cette tourmente, de bien identifier ce qui pour vous est important dans la vie. Non pas comment ça devrait être, ni où, ni quand, ni avec qui… Juste le « quoi » de votre projet. Restez avec ce « quoi », ne le perdez pas. Ne le croyez pas perdu à jamais. Il est là sous une autre forme qui attend de se manifester. Pas à pas, laissez-le revenir à vous : défrichez le chemin pour le rendre réel.
4- CONFIANCE
Vivre que ce qui arrive est comme c’est. Cela ne veut pas dire que l’on soit d’accord ou que l’on n’ait rien à faire pour que cela change, mais d’abord, il s’agit de vivre que cela est comme c’est, que cela nous plaise ou non. C’est comme se réactualiser et ouvrir les yeux, non pas sur ce qui contraint ce que l’on porte de précieux, mais sur ce qui est. La différence entre les deux est abyssale. Autrement dit, ne rien attendre de la suite. Être actif, absolument actif à ne rien attendre, disponible à tous les possibles. C’est cela la confiance. À partir de là on peut agir librement pour ce que la vie demande. On peut ne pas rester sous le joug de ses peurs. On devient la cause de soi-même, responsable de la suite.
Ces quatre points sont les conditions intérieures de notre liberté.
Certes, les combats extérieurs sont importants, mais sans ces conditions intérieures, ils sont perdus d’avance. Avec elles, au contraire, ils deviennent inventifs et créatifs.
Bien à vous,
Guillaume Lemonde
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1 commentaire
Cher Guillaume,
Un tout grand merci pour ta fidélité, ton assiduité à écrire chaque mardi, chaque vendredi une réflexion profonde qui stimule l’activité de pensée, qui stabilise notre être tout en le mettant en mouvement (!)