SIMONE WEIL : L’ATTENTION ET LA FOI
- Posté par Guillaume Lemonde
- Catégories Articles, Philosophie, Présence et attention, Psychologie (Saluto Psychologie)
- Date 3 août 2021
L’originalité de la démarche Saluto est de donner les moyens de percevoir l’origine des difficultés rencontrées, non dans des causes passées à résoudre, mais dans la nécessité de faire advenir des ressources permettant de jouer librement avec ce qui se présente. Caractériser, identifier ces ressources fondamentales encore à venir et permettre d’exercer à les rendre présentes, est au centre de son expertise.
Attention et foi
« Quand on écoute du Bach ou une mélodie grégorienne, toutes les facultés de l’âme se taisent et se tendent pour appréhender cette chose parfaitement belle, chacune à sa façon. L’intelligence entre autres ; elle n’y trouve rien à affirmer et à nier, mais elle s’en nourrit.
La foi ne doit-elle pas être une adhésion de cette espèce ?
On dégrade les mystères de la foi en en faisant un objet d’affirmation ou de négation, alors qu’ils doivent être un objet de contemplation. »
Simone Weil[1], Œuvres complètes, Gallimard, Cahiers (septembre 1941-février 1942), 1997, 348.
[1] Née à Paris, Simone Weil étudie au lycée Henri IV avec le philosophe Alain. Suivant le modèle de son frère, brillant mathématicien, elle entre à l’École normale supérieure et passe son agrégation de philosophie en 1931. Elle enseigne ensuite au Puy, à Roanne et à Saint-Etienne, où elle se rapproche de la classe ouvrière. Elle écrit ses premiers essais en confrontant sa conception du marxisme avec la réalité du travail qu’elle expérimente ensuite dans les usines Alsthom et Renault. Toujours en quête d’absolu, Simone Weil rejoint le Front républicain espagnol en 1936 et connaît sa première révélation mystique à l’abbaye de Solesmes, deux ans plus tard. Dès lors, elle veut comprendre la volonté de Dieu et l’articuler intellectuellement avec ses propres expériences religieuses. Elle donne dans ‘Pensées sans ordre concernant l’amour de Dieu’ une interprétation mystique de la religion chrétienne, pleine de son désir de sacrifice. En 1942, forcée de se réfugier aux États-Unis, Simone Weil refuse de quitter ses compatriotes et revient aider les Forces françaises libres en Angleterre. Atteinte de tuberculose, elle s’éteint à 34 ans dans un sanatorium anglais. http://evene.lefigaro.fr/celebre/biographie/simone-weil-469.php
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