MARC AURÈLE : “notre vie est ce qu’en font nos pensées”
- Posté par Guillaume Lemonde
- Catégories Articles, Chroniques Contemporaines et Pensées, Démarche Saluto, Philosophie
- Date 5 avril 2022
Ce que nous percevons de notre vie dépend directement de la façon que nous avons de lire ce que nous percevons, c’est à dire de mettre ce que nous percevons en lien avec d’autres expériences. Nous reconnaissons ce que nous percevons par analogie.
Les analogies qui nous viendront dépendent quant à elles de notre faculté de jugement. Ce sont nos critères, nos valeurs, nos référentiels qui vont orienter la façon de mettre en lien certaines perceptions avec certains souvenirs.
Ainsi, ce que nous percevons de notre vie dépend de notre jugement ; et nous verrons le verre à moitié plein ou vide, selon…
Ce ne sont pas les perceptions que nous avons de la vie qui nous trompent, mais les jugements que l’on porte sur elle.
Les jugements que nous portons sur la vie sont quant à eux renforcés par les autres… Plus des gens partagent certains jugements, plus il devient naturel d’adopter ces jugements. On va se reconnaître dans un groupe. C’est à cet endroit que l’on peut vivre une certains pression sociale. C’est à cet endroit que l’on peut également vivre la joie de la communion. Communier dans une même valeur, une même idée, un même idéal qui nous conduisent à faire certins liens, qui nous conduisent eux-même à percevoir la vie d’une façon ou d’une autre.
Bref, comme dit Marc Aurèle, notre vie est ce qu’en font nos pensées.
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Mais il est possible de s’exercer à être attentif à nos perceptions ; et de découvrir cette profondeur ne nécessitant pas de faire des liens a priori mais permettant de rester avec ce qui est perçu sans y mettre son ordre (voir formation Saluto)
Il est possible de s’exercer à être attentif à cette manière de faire des liens ; et de découvrir un espace disponible à accueillir quelque chose de totalement autre que ce que l’on connaît déjà (voir formation Saluto).
Il est possible de s’exercer à être attentif aux jugements que l’on porte et de découvrir comment rester en mouvement (voir formation Saluto).
Il est possible de s’exercer à être attentif aux partages que l’on vit et de découvrir que l’on peut être unis indépendamment que l’on se comprenne ou pas (voir formation Saluto).
Guillaume Lemonde
Médecin, chercheur, développe et enseigne la démarche Saluto dans ses différents champs d'application. Après des études de médecine à Lyon, il découvre la pédagogie curative et la sociothérapie, alliant la pédagogie et la santé. Pour lui, la question de toujours est d’offrir l’espace et les moyens permettant à chacun de devenir acteur de sa vie. Il ouvre un cabinet en Allemagne où il poursuit ses recherches dans le cadre de l’éducation spécialisée, puis en Suisse.
À partir de l’étude des grands chapitres de la pathologie humaine, il met en évidence quatre étapes de la présence à soi et au monde (1995) et découvre et développe à partir de cette recherche la Salutogénéalogie (2007) et la démarche Saluto (2014).
Il donne des conférences et des séminaires de formation pour enseigner cette démarche.
Il est auteur de publications faisant état de ses travaux.
1 commentaire
Je dois dire que j’ai apprécié la lecture d’un raisonnement qui va jusqu’au bout de sa pensée et l’élaboration de ladite pensée, même si je ne la formulerais pas de la même façon.
Intéressante réflexion.