Pédagogie – Cahier N°2

L’OMS, pour qui l’éducation sexuelle doit donner « aux enfants et aux jeunes, en fonction de leur âge et de leur niveau de développement, les informations, les compétences et les attitudes qui leur permettent de comprendre leur sexualité et d’en jouir », déclare qu’à l’enfant de 0 à 4 ans, qui normalement découvre progressivement la pudeur, doit être enseigné « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce ». Or, la sexualité étant une pulsion, elle n’a pas à être stimulée. Si l’éducation peut préparer à la sexualité et aux relations sexuelles avant la puberté, ce n’est pas d’une façon directe, en faisant irruption à l’école avec ce qui doit rester dans l’espace intime, mais d’une façon indirecte, en apportant aux enfants de quoi se structurer intérieurement, condition pour qu’un jour, le moment venu, lorsqu’ils seront grands, ils puissent aller bien avec cette expérience. L’auteur de ces lignes s’exprime en tant que médecin. Il s’appuie sur trente années de suivi d’enfants et d’adolescents en cabinet, ainsi que sur sa pratique en étroite collaboration avec des éducateurs spécialisés au sein d’institutions accueillant des jeunes aux handicaps et troubles psychiatriques divers.