LES QUATRE FONCTIONS DES GRANDS-PARENTS
- Posté par Guillaume Lemonde
- Catégories Articles, Champs d'application, Démarche Saluto, Relations transgénérationnelles (Saluto Généalogie)
- Date 14 décembre 2021
Les quatre fonctions des grands-parents…
Il est assez naturel d’aller chercher dans les générations nous ayant précédés de quoi expliquer les problèmes que nous vivons. Les causes étant à chercher avant leurs conséquences, quoi de plus normal que de penser que celles de nos difficultés se trouvent en amont dans ce que nos ancêtres ont vécu.
Pourtant, la démarche Saluto propose un tout autre regard et permet de comprendre que les aïeux en général et les grands-parents en particulier, ont pour nous une fonction essentielle. Ils sont comme les marraines de la belle au bois dormant, nous faisant le cadeau d’un éveil…
Ce regard est à rebrousse-poil de ce qui est habituellement proposé au sujet des rapports familiaux, qu’ils soient inter- ou transgénérationnels : en effet, notre propos n’est pas de regarder comment les traumatismes, les secrets et autres difficultés de nos aïeux, agissent dans notre vie, mais de découvrir dans l’intimité du lien que nous pouvons leur offrir, ce qui soigne le passé.
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Ainsi, nous ne nous intéresserons pas à ce que nos aïeux ont fait afin d’expliquer ce que nous vivons.
Nous n’irons pas fouiller les secrets de famille, ni collecter les dates anniversaires. Nous ne partirons pas du principe que l’une ou l’autre des figures de notre lignée ait pu être à l’origine des troubles que nous rencontrons. Même s’il y a assurément des faits troublants qui se répètent, même s’il y a des corrélations, ce ne sera pas notre approche.
En effet, lorsque nous cherchons à aller mieux en remettant à nos aïeux des problèmes qui ne nous appartiendraient pas, nous nous perdons dans l’illusion d’une libération passant par la rupture d’un enchainement. Nous agissons comme si la liberté que nous pourrions avoir de vivre notre vie, nécessitait l’absence de contraintes provenant des générations précédentes. En fait, ce faisant, nous avons de la liberté une idée toute conditionnelle – une liberté de vivre notre vie, dépendante de l’absence du poids du passé. Ça ne tient pas la route. Une liberté dépendante et conditionnelle, n’est qu’une illusion de liberté.
Si l’absence de liberté vient de ce que nous subissons les conséquences d’une situation, la liberté ne saurait procéder de la suppression de cette situation. Elle vient au contraire quand nous parvenons à nous placer non du côté des conséquences mais du côté des causes. Elle vient lorsque nous parvenons à nous placer à l’origine de cette situation. Quelle que soit la situation.
Cela ne signifie d’ailleurs pas que nous ayons à nous dire que nous sommes à l’origine de ce qui s’est passé, mais bien à l’origine de ce qui se passera à partir de maintenant.
Cela demande de reconsidérer la notion de responsabilité (que l’on confond trop souvent avec de la culpabilité). Car la question n’est alors pas de savoir quel problème dans notre arbre généalogique est responsable de notre tourment, mais bien de devenir nous-mêmes responsables de ce qui nous arrive. C’est-à-dire, d’en répondre.
Par ce retournement, la guérison peut survenir.
Ainsi, il ne s’agira pas de découvrir ce que les aïeux ont vécu pour comprendre ce qui nous arrive, mais – étant à l’origine de ce que nous vivons -de remarquer que ce que nous sommes en train de vivre nous permet de mieux les comprendre, eux[1].
Et l’attention que cela demande, devient elle-même la ressource qui nous permet d’être acteur de notre vie. Comme nous le verrons, ce lien avec les aïeux, libère.
Guillaume Lemonde
[1] A ce sujet : G. Lemonde, Découvrir la Salutogénéalogie – Nos ancêtres comme ressource, Autoédition Viviscum, https://saluto.fr
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