LES ÉPREUVES SONT LES OMBRES PORTÉES DE RESSOURCES À VENIR
- Posté par Guillaume Lemonde
- Catégories Le Je, Présence et attention, Psychologie (Saluto Psychologie), Temporalité
- Date 25 août 2020
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Les épreuves sont les ombres portées de ressources à venir… Qu’est-ce que cela veut dire ?
Imaginez un marin sur son bateau. Tant que le marin n’a pas découvert la stabilité nécessaire pour aller dans le gros temps, il vivra chaque houle comme une tempête. Il aura beau lutter contre la tempête, comprendre pourquoi la tempête s’est levée et apprendre à prévoir la prochaine, tant qu’il n’aura pas le pied marin, l’océan sera pour lui une épreuve de chaque instant.
Livrés aux aléas de la vie, nous avons pour habitude de chercher les raisons de nos problèmes aux mauvais endroits : nous sommes comme un marin qui essaie de comprendre pourquoi une tempête s’est levée et pourquoi il a pris le bateau en un si mauvais jour. Un si mauvais jour en regard de notre manque de stabilité.
Nous nous disons peut-être que nous aurions dû écouter la météo et faire réviser le bateau avant de partir. Nous examinons le contexte tout en oubliant l’essentiel.
L’essentiel est que dans les épreuves que nous rencontrons et quelques soient les raisons extérieures, une ressource intérieure nous manque.
Cette ressource serait celle qui permettrait de traverser l’épreuve sans être altéré par elle. Avec cette ressource, l’épreuve deviendrait une simple péripétie de la vie.
Si cette ressource nous manque, c’est qu’elle est encore à venir. Et c’est parce qu’elle est à venir que la situation actuelle est une épreuve.
Autrement dit, l’épreuve que nous traversons est l’ombre portée d’une ressource qui s’approche.
Alors comment percevoir les ressources qui nous manquent encore ? Comment les caractériser ? Comment les faire siennes, les exercer ? Telles sont les questions qui sont abordées par la démarche Saluto.
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S’intéresser au décor est bien-sûr important et nécessaire, mais jamais cela ne permettra de découvrir l’endroit à partir duquel la ressource à venir peut-être saisie.
Par exemple, le marin ne découvrira pas une manière nouvelle de se tenir sur son bateau en explorant les raisons qui ont présidées à la survenue de la tempête. Le pied marin ne s’acquière pas en explorant le passé à la recherche des raisons qui ont conduit à la survenue d’une tempête.
L’intelligence qu’il pourra développer pour comprendre ces raisons, n’y changera rien. Elle lui sera nécessaire pour conduire son bateau, mais pas pour trouver l’équilibre.
La puissance qu’il mettra en œuvre pour lutter contre la tempête et maintenir son bateau à flot, non plus.
L’intelligence et la puissance, qui forment le savoir-faire, sont capitales pour nous orienter et agir dans le contexte qui nous occupe, mais ce n’est pas par elles que viendra la ressource qui pourrait changer la donne.
Car la ressource s’exerce dans l’instant, au présent de l’expérience, alors que l’intelligence s’appuie sur les conditions initiales (donc sur le passé), et la puissance, aux effets que nos actes peuvent avoir (donc sur le futur).
Si nous voulons rendre possible du nouveau, de l’inédit, de l’inespéré, bref, si nous voulons rendre possible un réel changement, nous avons à nous ouvrir à cette ressource qui se tient devant nous, et la rendre présente en devenant présents nous-mêmes.
Nous avons donc à opposer à ce que nous dictent notre intelligence et notre puissance, une présence capable de renoncer aux efforts qu’elles dépensent à s’orienter aux causes et aux conséquences.
Nous avons à suspendre un instant les automatismes qui nous conduisent à chercher dans ce que l’on sait déjà, de quoi comprendre ce qui se présente. Cela nous permettra de percevoir la situation autrement que d’après les expériences passées…
De même, nous avons à arrêter de compter sur les effets que nos actes peuvent avoir. Cela nous permettra d’agir maintenant pour la situation et non pour la projection d’un effet désiré.
Nous avons à nous tenir devant la peur de ne pas savoir, la peur de ne pas pouvoir et à renoncer de chercher de quoi les calmer. Et cela ne va pas tout seul. Cela s’exerce.
Un retournement s’opère alors :
– La pensée, plutôt que de s’exercer à chercher en notre bagage personnel des raisons et des solutions, s’ouvre à l’univers extérieur en caractérisant ce qu’offrent les perceptions. C’est ainsi que l’on découvre dans ce que la rencontre a d’unique, un lien avec ce qui est universel. Et c’est ainsi que l’on peut se lier à la personne que l’on rencontre.
L’attention que l’on porte, lors des cours de Saluto, à reconnaitre les motifs universels qui appartiennent à l’avenir et ceux qui appartiennent au passé, dans ce que dit la personne que l’on rencontre, va dans ce sens.
– De son côté, la volonté, plutôt que de se projeter dans le monde, se recentre au présent dans l’exercice de la stabilité, de la profondeur, du courage et de la confiance. Les exercices proposés lors des cours de Saluto, vont dans ce sens.
Bien à vous
Guillaume Lemonde
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