IL N’EST DE PIRE SERVITUDE QUE L’ESPOIR D’ÊTRE HEUREUX
Il n’est de pire servitude que l’espoir d’être heureux –
Carlos Fuentes (Diane ou La chasseresse solitaire)
L’espoir d’être heureux, c’est le rêve d’être heureux. Quand allons nous nous réveiller ? Nous avons peut-être l’impression d’être réveillés, mais nous ne le sommes pas plus que lorsque nous croyons que notre rêve est la réalité. Entre la peur que tout ce que nous avons traversé se poursuive et l’espoir qu’il n’en soit rien, nous oscillons entre le passé et le futur, oubliant le seul moment d’importance : le moment présent.
En fait, l’espoir n’est pas à confondre avec la confiance. Il y a dans l’espoir l’enjeu passif d’une vie meilleure. Dans la confiance, une activité qui n’attend rien de spécifique et qui donc est ouverte à tous les possibles.
De plus, la passivité de l’espoir demande un effort énorme. Celui d’attendre. Alors que l’activité de la confiance ne coûte rien. Elle a la simplicité de la présence.
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Exercice :
Prenez le temps d’identifier ce qui vous donne de l’espoir, identifier ces choses sensés rendre votre vie meilleure si elles se réalisaient. Dans un premier temps, projetez vous dans ce futur espéré et prenez le temps de sentir comment cet espoir résonne en vous. Ressentez le goût que cela a, lorsqu’on se dit que cette chose que l’on attend, est accomplie et réelle.
Prenez ensuite le temps de retourner dans le passé et de ressentir l’inverse : cette chose qui me donne de l’espoir n’est pas. Elle n’existe pas. Prenez le temps de sentir comment cela résonne en vous. Ressentez le goût que cela a, lorsqu’on se dit que cette chose n’existe pas.
Alors, ayant bien senti les deux côtés, prenez le temps de vous souvenir des deux expériences en même temps. Tenez vous entre les deux. Devenez témoin des deux en même temps. Ne réfléchissez pas à ce sujet : ressentez simplement les deux expériences en même temps.
Vous allez faire l’expérience du présent. Au présent, on fait l’expérience que tout est en ordre. On découvre dans l’activité que demande cet exercice, notre propre activité qui s’éveille. Et cet éveil est paisible. Il n’attend rien. Il est.
Guillaume Lemonde