OMICRON et TEX AVERY
- Posté par Guillaume Lemonde
- Catégories Actualité, Articles, Démarche Saluto
- Date 10 décembre 2021
OMICRON et TEX AVERY – On nous parle d’un nouveau variant, Sud-Africain cette fois-ci : le variant Omicron, nommé d’après la 15ème lettre de l’alphabet grec.
D’après le Dr Angélique Coetzee, médecin sud-africain qui a découvert le variant Omicron, les scientifiques et les médias du monde font paniquer les gens alors que les malades de ce nouveau variant sont pour le moment “légers et facilement traités à la maison”. Il se présenterait comme un rhume. Telles sont les données actuelles.
Pourtant le Dr Fauci, le Monsieur vaccin des USA, avant d’en convenir lui aussi, commencait par affirmer qu’il faut se préparer au pire. L’OMS se disait préoccupée. On a vu les frontières se fermer et les gouvernements prendre des mesures de contraintes. Comme le dit Laurent Toubiana[1], épidémiologiste et expert dans les systèmes d’information en santé, le scénario, toujours le même, est désormais bien rôdé :
« En amont, il commence par des avis de scientifiques qui, alors que tout est supposé « sous contrôle », annoncent la possibilité du retour d’une nouvelle vague épidémique. Ces oracles sont bientôt confirmés par des données venant de pays plus ou moins lointains ; tout va bien en France, mais ailleurs c’est très grave. Les hypothèses de nos scientifiques s’avèreraient donc exactes. Les articles de presse pleuvent sur la panique engendrée dans ces pays et les mesures très dures en passe d’être mises en œuvre. Ces mesures nous paraissent démesurées, mais une petite voix nous dit qu’il faut se préparer à ce que ce soit bientôt notre tour. » Lire la suite de l’article de L. Toubiana
Ce que décrit Laurent Toubiana, c’est une stratégie conduite par la peur. Que cette stratégie soit le fruit d’une volonté dans le cadre d’une propagande vaccinale ou le résultat désordonné d’un emballement général, il n’en reste pas moins que la peur préside à ce que nous vivons collectivement.
Nous verrons bien comment l’Omicron va évoluer. Le propos de cet article n’est pas de dire qu’il ne se passe rien, mais de remarquer que nous sommes devenus comme ces personnages des dessins animés de Tex Avery, s’effrayant de l’ombre énorme d’une petite bestiole s’agitant devant une bougie. On oublie d’examiner la petite bestiole et on se laisse prendre par son ombre effrayante. La contribution de Laurent Toubiana dans la suite de son article est très importante à cet égard.
Pour autant, on ne raisonne pas avec la peur… Ainsi, ce que Laurent Toubiana expose s’adresse à des gens qui vont assez bien. Ceux qui paniquent et ceux qui se sont barricadés dans des jugements définitifs afin d’éviter de chanceler sous les coups de la peur, y seront imperméables. Ils ne pourront pas penser avec lui.
On ne peut pas empêcher quelqu’un de paniquer ni de s’agripper à ce qu’il aura mis en place pour calmer la peur.
À la rigueur, on peut essayer de tranquilliser, d’apaiser et de rassurer cette personne. Mais comme la peur lui montre l’ombre qui s’agite et qu’elle ne sait plus comment rester avec ce qui est, elle prend l’ombre pour la réalité et ne comprend pas ceux qui ne veulent pas lui donner de l’importance.
Être présent à ce qui est et non à ce que l’on craint, c’est une affaire individuelle. Cela demande à chaque instant d’avoir l’hygiène de renoncer à suivre les pensées qui s’imposent et qui font leur cinéma en nous.
Les ombres qui se forment sur l’écran de notre monde intérieur happent notre attention. Elles la captent. Nous avons à découvrir que notre attention peut s’en détacher, comme on peut se détacher d’un écran de télévision ou d’ordinateur. Cela demande un renoncement. Renoncer à suivre les pensées qui viennent toutes seules. C’est tout aussi difficile que de décider d’éteindre l’ordinateur ou la télévision. Mais au moment où l’on décide de le faire, ce qui en nous décide, c’est cette présence qu’il s’agit d’exercer.
Important : il ne s’agit pas de repousser les pensées et de se battre avec elles, mais de les accueillir et de renoncer à les suivre. Ce n’est pas la même chose. Le moment de renoncement est, dans cet exercice, le moment qui compte. Ne compte pas le résultat d’un silence qui se ferait intérieurement. Compte l’expérience toujours renouvelée de la décision qui se fait de ne pas suivre la pensée qui vient de nous traverser.
Vous pouvez aider une personne à se détacher de l’écran de son ordinateur ou de sa télévision. Vous pouvez même l’éteindre pour elle (elle n’appréciera probablement pas) mais vous ne pouvez pas l’aider à découvrir ce qu’il faut pour y parvenir seule. Cette personne restera non présente à elle-même tant qu’elle n’aura pas découvert cet endroit à partir duquel il lui est possible de décider.
En ce qui concerne le cinéma intérieur projeté par la peur, c’est la même chose. La personne que vous essaierez de rassurer continuera d’être sous le joug de la peur tant qu’elle n’aura pas découvert cet endroit à partir duquel il est possible de la rencontrer sans la fuir. Personne ne pourra le faire à sa place.
En attendant, pour supprimer la peur insupportable, elle essaiera de supprimer l’objet de sa peur. Ainsi, il suffit à une petite bestiole de s’agiter en Afrique du sud pour qu’aussitôt certains réclament la fermeture des frontières.
Les variants se succèderont, les vaccins capoteront, d’autres les remplaceront et cette fuite en avant ne cessera pas avant longtemps. N’attendez pas un éveil collectif et le retour à la normale. Les éveils collectifs, ça n’existe pas : chacun est appelé à découvrir individuellement l’endroit à partir duquel il est possible de rencontrer la peur sans la fuir.
Guillaume Lemonde
[1] Du Laboratoire d’informatique médicale et d’ingénierie des connaissances en e-Santé (LIMICS), accrédité par l’Inserm. Fondateur et directeur de l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (IRSAN).
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