DÉVELOPPEMENT PRATIQUE DE LA PENSÉE
Développement pratique de la pensée.
Merci à Françoise qui partage le texte ci-dessous.
En préambule à cette lecture, j’aimerais toutefois préciser que ce dont il va être question n’implique pas qu’il faille lutter contre les pensées qui nous traversent. Les pensées sont là. Lutter contre elles, c’est lutter contre ce qui est. Cela n’apporte rien de mieux qu’un éloignement du monde. En revanche, découvrir que l’on peut se tenir au milieu des pensées qui nous viennent et renoncer à les suivre, c’est à dire renoncer à penser au sujet des pensées qui s’en viennent, est une belle expérience. On n’est alors pas en train de lutter mais de découvrir une nouvelle présence au monde. Là où l’on pensait au sujet de ce qui se présente, les sens deviennent disponibles pour percevoir ce qui se présente.
Vous trouverez un article à ce sujet en suivant ce lien.
“C’est un principe très important que de laisser l’organe de la pensée travailler en soi.
C’est ce que nous pratiquons le mieux si nous essayons de ne pas penser pendant un moment, aussi court soit-il. C’est une grande, une immense décision que de s’asseoir ou de s’allonger quelque part sans laisser les pensées traverser la tête. Il est beaucoup plus facile de laisser nos pensées aller et venir en soi, jusqu’à ce que nous en soyons libérés par un bon sommeil, que de nous dire : maintenant nous sommes éveillés et, pourtant, nous ne pensons pas, mais nous ne pensons rien du tout. Si nous sommes capables de nous asseoir ou de vous coucher tranquillement et de ne rien penser en pleine conscience, alors l’organe de la pensée fonctionne de telle manière qu’il gagne en force en lui-même, qu’il accumule de la force. Celui qui se met sans cesse dans la situation de ne pas penser en pleine conscience remarque que la clarté de sa pensée augmente, que la répartie en particulier se développe parce qu’il ne laisse pas seulement son appareil de pensée à lui-même en dormant, mais qu’il laisse cet appareil de pensée lui-même travailler sous sa direction.”
Rudolf Steiner – Le développement pratique de la pensée – Berlin, 11 février 1909
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