QUEL EST LE TEMPS D’ATTENTION SUR LE WEB ? À VOTRE AVIS ?
- Posté par Guillaume Lemonde
- Catégories Articles, Exercices pratiques, Présence et attention, Psychologie (Saluto Psychologie)
- Date 7 septembre 2021
QUEL EST LE TEMPS D’ATTENTION SUR LE WEB ? VOTRE AVIS ?
Les données que je vous présente ici datent déjà de 2013. Elles sont issues d’une étude menée en 2015 par Microsoft. Ce n’est pas tout récent et vu la tendance que relève déjà cette étude, il est probable qu’il faille aggraver le score. Bref, que disent ces données ?
Elles disent qu’en 2013 l’attention de l’internaute n’était plus que de 8 secondes, contre 12 secondes en 2000.
Lorsqu’il s’agissait de regarder une vidéo de moins de deux minutes, seuls 70 % des internautes réussissaient à la regarder jusqu’au bout. Ce chiffre passait à 60 % pour des vidéos allant jusqu’à 10 minutes. En ce qui concerne les contenus écrits, seulement 50 % des mots étaient lus en moyenne pour un contenu court.
Ces chiffres sont impressionnants, mais cela n’est pas si étonnant finalement lorsque l’on sait que des équipes entières de neuroscientifiques sont employées par les GAFAM pour configurer les plateformes de façon à capter notre attention. IL y a derrière ces chiffres un dessein. Obliger les internautes à rester en ligne de façon à ce qu’ils livrent le plus possible de données sur eux-mêmes. Captiver leur attention avec des stimuli qu’on leur envoie. Qu’il y ait toujours assez de stimuli de façon à ce que les utilisateurs n’éteignent pas leur ordinateur.
Quand il n’y a pas assez de stimulation, l’attention captive s’éteint. Elle ne fonctionne qu’à la dopamine, sans que l’internaute ne préside en rien à son exercice. C’est une attention passive, soumise aux bénéfices des grandes entreprises du web.
Ainsi, la baisse d’attention qu’il est possible de constater également à l’école ou lors des formations et même des consultations… est une maladie induite volontairement par ces entreprises, qui veulent faire de nous non pas des consommateurs, mais des produits livrant régulièrement leur flot de data commercialisables. Bien-sûr, cette maladie n’est pas répertoriée dans la grande liste des maladies officielles, mais il s’agit bel et bien d’une maladie lorsque l’on considère une maladie comme un état de conscience qui n’est pas à sa place (comme une douleur, par exemple, qui est une conscience qui n’est pas à sa place).
Cette maladie a toutefois un remède : l’exercice de l’attention.
Là où l’on peut suivre passivement un fil d’actualité sur Facebook ou Instagram ; là où les notifications nous donnent un shoot de neurotransmetteurs nous poussant à consulter notre compte Twitter ou nos messages WhatsApp, il devient urgent d’exercer l’attention : la véritable attention qui peut se tenir au cœur du silence, disponible pour ce qui est là, tout autour.
L’attention captive est indisponible puisque focalisée sur ce qui l’excite, aveugle au reste…
À vrai dire, ce contexte virtuel d’informations en flux continu est exactement celui dont à besoin notre époque pour offrir un champ d’exercice à l’attention véritable.
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